Orléans, capitale de l’industrie sucrière au 18ème siècle
Le saviez-vous ? Au 18ème siècle, Orléans était la capitale de l’industrie sucrière.
Et si on remontait le temps et on s’intéressait à l’histoire du sucre à Orléans ? On vous raconte tout !
Orléans capitale du sucre : de l’acheminement à la transformation
Au 18ème siècle, nombreux étaient les bateaux qui arrivaient à Orléans, en provenance des Antilles et passant par Nantes, chargés de produits coloniaux, notamment de canne à sucre brute.
À cette époque, le transport du sucre brut en provenance des Antilles occupait la première place du fret à la remontée.
La canne à sucre arrivait sous une forme impropre à la consommation. Le sucre devait donc être débarrassé de toutes ses impuretés, cristallisé par chauffage et surtout, pour répondre au goût de l’époque, être blanchi.
En 1653, c’est Georges Vandenberghe, hollandais d’origine, qui a installé la première raffinerie à Orléans. Il a alors introduit un savoir-faire qui a contribué à la renommée de blancheur et de pureté du sucre d’Orléans.
Le sucre était conditionné dans des moules qui donnaient la forme caractéristique des pains de sucre, puis emballé dans du papier produit par les moulins d’Olivet et de Meung-sur-Loire.
En 1793, ce précieux trésor approvisionnaient régulièrement jusqu’à 32 raffineries à Orléans et celles-ci produisaient la moitié de la production du pays.
Orléans capitale du sucre : du trafic fluvial au trafic ferroviaire
Le trafic de Loire, qui a connu son plein essor au 18ème siècle, a nécessité de nouveaux aménagements dans la ville d’Orléans, notamment sur le quai du Châtelet.
Très active du Moyen Âge au 19ème siècle, l’activité fluviale ne résistera pas à la modernisation des transports à partir du 19ème siècle.
Le chemin de fer remplacera progressivement la voie d’eau, mettant fin en quelques décennies à la Marine de Loire à Orléans.
Orléans capitale du sucre : quelques sucreries dans notre ville
Voici les raffineries les plus connues à la grande époque de l’industrie sucrière à Orléans :
- La Maison Vanderberghe-Villebourré était appelée Raffinerie Saint-Paul,
- La Raffinerie Saint-Thomas appartenait au fils Vandenberghe,
- La Raffinerie Jogues était rue des Charretiers,
- La Raffinerie Guinebaud située rue Saint-Flou.